La vallée du Sichon était autrefois un lieu de passage très fréquenté.
L'Abbaye de Cluny y avait installé le prieuré d'Arronnes et celui de Saint Priest La Prugne afin d'hospitaliser et secourir les voyageurs désirant se rendre de Cusset en Forez.
L'Eglise Saint Léger du XI ème siècle est l'unique témoin de cette époque.
Le portrait en retrait, sous un arc taillé dans un calcaire très blanc décoré en damier, est encadré par deux arcades aveugles avec niches.
Ces dernières renfermaient jusqu'au début du XX ème siècle, les statues des deux saints patrons de la paroisse : Saint Léger et Saint Pierre.
Un cordon chanfreiné contourne les fenêtres des murs gouttereaux et des modillons à copeaux soutiennent les corniches.
L'intérieur de l'Eglise possède un mobilier de qualité.
Saint Léger, Evêque d'Autun au VII ème siècle est issu d'une famille illustre proche de la famille royale mérovingienne. A la mort de Childeric, il mourut martyrisé en Artois. Au IX ème siècle, son corps fut déposé au prieuré d'Ebreuil et en l'Eglise de Souvigny afin d'échapper aux hordes barbares. Il devient alors un Saint très vénéré en Bourbonnais.
L'Eglise d'Arronnes renferme une statue de Saint Léger en tilleul polychrome du XVII ème siècle.
Quelques moines dont un prieur élisent domicile à Arronnes et administrent les lieux. Quelles sont leurs tâches en cet endroit ?
Les comptes-rendus des visites des représentants de l’abbaye de Cluny au prieuré d’Arronnes indiquent l’activité importante donnée à l’hospitalité. Ils mentionnent les difficultés des moines à gérer des passages trop nombreux de moines de leur ordre, les vivres qu’il faut conserver pour cela. Les comptes-rendus des visites des représentants de l’abbaye de Cluny au prieuré d’Arronnes indiquent l’activité importante donnée à l’hospitalité. Ils mentionnent les difficultés des moines à gérer des passages trop nombreux de moines de leur ordre, les vivres qu’il faut conserver pour cela.
Ce petit prieuré rural dont on ne sait que bien peu de choses, ressemble probablement à de nombreux autres de ce type, implantés sur le réseau de chemins empruntés par les religieux clunisiens pour rejoindre dans la journée la dépendance suivante. Ils sont des relais offrant le gîte et le couvert. Leurs actions indiquent de ce fait leurs besoins et laissent sous-entendre leurs occupations. Les moines d’Arronnes, nous renseignent les textes de 1294, n’avaient « pas de lits » mais « des provisions jusqu’aux fruits nouveaux ».
L’église, qui veille depuis plus de neuf siècles sur le bourg, n’a conservé de cette période que la nef. Le plan en est particulier, presque carré : un vaisseau central encadré de bas-côtés sur trois travées, ce qui donne pour la nef, une longueur hors les murs de 15,12 m par 14,46. Quatre piliers massifs reçoivent les retombées d’arc de la nef, la séparant des bas-côtés. Ce plan singulier, sur lequel ne figureraient que les éléments structurants et porteurs de l’édifice avec seulement le départ des murs, percés de passages et de baies, met en avant seize îlots en forme de T et de croix, plan d’un futur jardin.
Date de dernière mise à jour : 27/09/2018