Nombreuses sont les créations actuelles de jardins, dits médiévaux. D’où provient cet engouement ? Serait-ce un effet de mode ? Que recherche-t-on dans un jardin médiéval ? Les ouvrages sur le sujet se multiplient, les sites en déclinant l’expression s’accroissent. Mais qu’est-il réellement ?
En réalité, le jardin médiéval, par définition, jardin du Moyen-Âge, se rapporte à cette période de dix siècles environ, compris entre le Ve et le XVe siècle, précédant la Renaissance. De cette période, il n’en reste malheureusement aucun, tous ayant disparu ou ayant été remodelés à la période suivante, de sorte qu’il nous est impossible de nous appuyer sur l’un de ces témoignages vivants. Il n’en reste que le style, décrit par les auteurs et dessinateurs de l’époque, dont la vision imprègne le texte et le tracé. Voici donc les principaux éléments sur lesquels s’appuie toute création de jardin médiéval de notre temps, car il faut en effet parler de création, les données archéologiques et botaniques sont trop faibles pour nous permettre la stricte reconstitution d’un tel endroit. Des points clés en expriment les grands traits.
Le jardin médiéval est un espace clos, entouré de palissades, de murets, de haies, le protégeant de diverses intrusions, essentiellement animales. Les cultures se répartissent sur des petites surfaces, carrées ou en bandes, permettant un accès facile pour les travaux successifs et multiples liés à la culture, dont l’arrachage permanant des mauvaises herbes, ainsi toujours à porté de main. Ces cultures sont généralement surélevées. Enfin, les plantes s’y trouvant, sont apparentées à celles existant au Moyen-Âge et dont on conserve le nom, mais hélas pas la graine. Là aussi, les modifications génétiques actuelles et les adaptations permanentes des plantes au milieu nous éloignent chaque jour davantage de cette plante qui entrait dans la composition des repas, des soins et autres usages de jadis.
Date de dernière mise à jour : 27/09/2018