Trou à Rouir

 

 

La culture et le travail du chanvre est une vieille tradition à Arronnes.

Le sobriquet des habitants "Lou Naisas" viendrait d'ailleurs du vieux français : naiser qui veut dire rouir.

Les trous à rouir comme celui-ci existaient tout le long du Sichon.

Appareillés de pierres sèches et souvent de forme allongée avec des marches d'accès, ils se remplissaient d'eau de la rivière par capillarité.

Aujourd'hui ils permettent aux jardiniers d'arroser leur légumes.

Les graines de chevenis étaient semées au printemps.

Elles donnaient de longues tiges ligneuses que l'on récoltait en août pour les pieds males et en septembre pour les pieds femelles.

Séchées au soleil à la récolte, puis mis en javelles, elles étaient plongées dans l'eau pendant des semaines afin d'éliminer la gomme qui lie les fibres textiles à l'écorce. Cette opération s'appelait le "rouissage".

Les javelles mises à sécher étaient ensuite soit décortiquées manuellement à l'aide d'une broie ou mécaniquement dans les moulins qui possédient une maillerie (Moulin des Prards et Moulin des Blondins)

Le peignage exécuté avec des peignes à dents de fer séparait la filasse des chenevottes, les paquets de filasse étaient ensuite filés et  livrés aux tisserands. Les hameau des Grivats près de Cusset comptait de nombreux tisserands, ceux-ci fabriquaient "biaudes, torchons ou draps", des tissus rêches mais inusables.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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